Je vous ai déjà présenté la coupe menstruelle avant notre départ en voyage. Après 7 mois de voyage, je peux vous en dire un peu plus … et vous confirmer que l’essayer, c’est l’adopter ! Soyons honnêtes, les gars, je vous invite à passer votre chemin (même si j’aimerais bien que ce genre de sujet vous intéressent et que vous n’en soyez pas dégoutés !).
Coupe menstruelle, quesako ? (petit rappel)
La coupe menstruelle est comme un entonnoir fermé qui se porte comme un tampon. Elle adhère aux parois vaginales et récupère votre flux menstruel sans fuite ni odeur. La coupe doit être vidée et rincée à l’eau courante au moins une fois toutes les douze heures pour des raisons évidentes d’hygiène.
Concrètement, comment s’utilise la coupe menstruelle ?
C’est très simple ! Il suffit de la replier sur elle-même, de poser le pied un peu en hauteur (sur les toilettes par exemple), et de l’enfiler tout doucement. Une fois dans le vagin, elle « s’ouvre » tout naturellement et se place correctement. Le coup du pied sur les toilettes c’est facile lorsque l’on n’est pas encore habillée ou que l’on porte une jupe. Quand je suis en pantalon, personnellement, je me rassoie sur les toilettes pour la positionner. Quand ce sont des toilettes publiques, c’est un peu moins pratique de la remettre, mais loin d’être impossible !
Entretien Il suffit de rincer la coupe menstruelle avant de la remettre en place et de la stériliser (elle peut être bouillie) ou de la laver au savon en fin de cycle. Rien de plus !
Contrairement à mes premières craintes, la coupe menstruelle ne fuit pas – si elle est bien mise, mais c’est vraiment un jeu d’enfant de la mettre ! Au début je mettais une serviette hygiénique lavable* en plus de ma coupe au cas où, mais une fois que j’ai eu 100% confiance en elle, j’ai arrêté.
Serviettes hygiéniques lavables J’ai aussi testé les serviettes hygiéniques lavables, et je ne peux que les conseiller pour celles qui hésitent encore à utiliser une coupe menstruelle. La marque Plim m’en a offertes avant le départ, et je les adore. Tout d’abord, elles sont très simples à laver (le sang ne tâche pas s’il est lavé à l’eau froide), confortables, invisibles sous les vêtements et, cerise sur le gâteau, vous ne « sentez pas mauvais » !
A l’usage, on se rend rapidement compte que nous ne perdons pas tant de sang que cela. Il est recommandé de vider sa coupe au moins une fois toutes les 8 à 12 heures. Ce qui est sans doute le plus simple pour les filles qui ne sont pas en voyage. Il leur est ainsi possible de le faire à la maison, dans l’intimité de leur salle de bain / toilettes.
Pour retirer la coupe, il suffit d’en pincer l’extrémité (très accessible à l’entrée du vagin) et/ou de tirer sur la petite languette (qu’il est possible de couper pour l’ajuster au mieux à sa morphologie). L’effet ventouse de la coupe est diminué et il est alors très simple de la retirer. Ensuite, il suffit de vider le contenu dans les toilettes ou dans le lavabo, de la rincer et de la repositionner. Et c’est reparti pour 6 à 8 h de protection !
Mais, quand on voyage et surtout si on n’a pas de salle de bain privative, on utilise continuellement des toilettes plus ou moins publiques … ce qui peut rendre l’étape du rinçage un peu délicate. En Asie, aucun problème ! Le papier toilette n’y est que très peu utilisé, les hommes comme les femmes s’essuient « à l’eau » en utilisant leur main gauche et de l’eau ou à l’aide d’une douchette. Il suffit donc de rincer directement sa coupe au-dessus des toilettes avec l’eau à disposition.
Les choses se compliquent un peu dans les endroits « à l’occidentale » où le lavabo ne se trouve pas dans la cabine des toilettes. Personnellement, je vide ma coupe très régulièrement afin de pouvoir me passer de le faire lorsque les toilettes ne m’invitent pas trop à y passer trop de temps. Sinon, je la vide, l’essuie avec un peu de papier toilette (pour éviter aux autres la vue du sang) et je sors la rincer. Une de mes amies, Natie, glisse toujours une bouteille d’eau dans son sac à main. Ainsi, elle n’a pas besoin de sortir pour rincer sa coupe. Très bonne idée, que je lui piquerai sans doute une fois rentrée en France.
Ma coupe menstruelle et moi …
… en trek
Avoir ses règles en vacances, c’est jamais drôle. Alors en trek … Sur trois mois que nous avons passé au Népal, nous avons trekké plus 4 semaines … Dont 25 jours consécutifs. Il était évident
que j’allais avoir mes règles pendant l’un de nos deux treks. Et ça n’a pas loupé. Je savais que ma coupe menstruelle était confortable au quotidien, mais je ne l’avais jamais testé en « faisant du sport ». Ca y’est, c’est chose faite, et je suis encore plus conquise. Au-delà de l’aspect pratique des choses (pas besoin de transporter tampons et/ou serviettes dans un sac déjà suffisamment chargé), elle s’est complètement faite oubliée et m’a permis de ne pas laisser davantage de déchets non biodégradables sur les chemins de randonnée.
Mais, il y a un petit bémol … Un matin, pas bien réveillée, alors que j’étais accroupie au-dessus des toilettes à la turque, j’ai mal géré le vidage de ma coupe. L’enlevage s’était passé sans accroche. Toujours accroupie, j’ai voulu la vider entre mes jambes. Je l’ai vidé … mais la moitié du sang a fini sur mon pantalon … beige ce jour-là ! On aurait dit que je venais de commettre un meurtre. Heureusement, ma chambre n’étais pas loin et pas grand mon n’étais encore réveillé.
N.B. : contrairement aux idées reçues, le sang ne tâche pas. Si vous faites une tâche de sang sur un vêtement, faites le tremper dans l’eau froide avant de le laver, toujours à l’eau froide. N’utilisez surtout pas d’eau chaude car elle cuit le sang et l’incruste dans les fibres.
… au sauna
Ma coupe se fait tellement discrète, que j’en oublie parfois que j’ai mes règles. Ce fut le cas quand nous étions à Pakse, au Laos, et que nous avons décidé d’aller au sauna et de nous faire masser. C’est une fois sous la douche et en sarong que je me suis dit : oups, j’ai mes règles, quid de ma coupe … Je me suis rappelée que certaines stérilisent leur coupe en fin de règles. La chaleur d’un sauna, qui plus est alors que ma coupe est « à l’intérieur de moi », ne devrait pas lui faire peur.
Et j’ai bien eu raison. J’ai profité des vapeurs herbacées du sauna et ma coupe s’en est très bien sortie !
… dans mon sac à dos
Rangée dans sa petite pochette satinée, ma coupe est très discrète. C’est pourquoi, elle ne quitte jamais mon sac. Peu importe le moment où surviennent mes règles, je suis toujours prête. En revanche, je ne suis pas d’une grande aide pour les copines en rade de tampons … Je ne peux que leur conseiller d’acquérir leur propre coupe !