Dernière activité en Indonésie et donc dernier volcan. Depuis Yogyakarta, je pars en tour organisé pour l’ascension du Gunung Merapi, le plus actif et le plus dangereux volcan d’Indonésie.
Le Gunung Merapi
Avant de débuterl’ascension, un peu d’informations sur ce géant d’Indonésie. Le mont Merapi culmine à plus 2 900 mètres d’altitude. Il est ce qu’on appelle un stratovolcan* mais il est surtout considéré comme le volcan le plus dangereux et le plus actif d’Indonésie avec pas moins de 49 explosions entre 1548 et 2010.
StratovolcanUn stratovolcan est un volcan de forme conique. Pourquoi ? Car sa structure dépend de l’accumulation de coulées de lave notamment en fonction des différentes éruptions. L’un des plus connus est le mont Fuji au Japon.
L’ascension du Merapi en images
Le départ pour le mont Merapi est à 22h. Je ne dormirai donc pas … encore une fois. A 22h, le minivan passe me chercher et je rejoins 6 autres voyageurs. Nous ne serons que 7 touristes à affronter la montagne de feu ce soir. Il nous faut 2h de minivan pour arriver au pied du monstre. Il est minuit, tout le monde somnole un peu alors nous prenons un café.
Vers 1h, nous débutons la marche qui durera environ 4h pour une arrivée au sommet vers 5 ou 6h afin d’assister au lever du soleil. Dès les premiers pas, ça grimpe sec … et cela durera pendant toute l’ascension, impressionnant ! La première partie bitumée se transforme rapidement en trail de forêt. Nous montons doucement à la frontale mais qu’est-ce que c’est pentu ! Heureusement, encore une fois chanceux, le ciel est ultra dégagé au-dessus de notre tête alors qu’au loin nous entendons gronder …
L’orage gronde au loin
Ça monte, ça monte, ça monte pendant des heures sur ce chemin étroit et glissant. Nous croisons des locaux venus passés le week-end sur les flancs du Merapi. Certains plantent leurs tentes n’importe où pour se reposer !
Nous arrivons sur le plateau final à une centaine de mètres du sommet, YES ! Ah non, c’est ici que ça se gâte. Nous apprenons qu’il nous faudra environ 1h pour faire les derniers mètres avant d’atteindre le sommet. Comment cela est possible ? La dernière section est certes ultra pentue mais elle est surtout recouverte de cendres et de « poussières » ce qui rend l’ascension horrible … 3 pas en montée, une glissade en arrière, 3 pas en montée, glissade …
Direction en haut à gauche (photo prise sur la descente)
Il est 4h30-5h quand j’arrive en haut, OUF ! Après avoir lutté et transpiré, me voilà en plein vent glacial à environ 3 000 mètres d’altitude avec une simple polaire. Résultat : je suis frigorifié ! Je profite néanmoins de la vue magnifique qu’offre le Merapi et de ces nuages qui « roulent » sur ces flancs … Le soleil pointant enfin le bout de son nez !
Roulement de nuages
Toujours aussi froid au sommet
Un dernier coup d’œil sur le cratère qui lui aussi dégage du soufre, tout comme Kawah et le Gunung Bromo, et il est l’heure d’attaquer les 3 heures de descente qui finiront par achever mes genoux. Heureusement, le beau temps est au rendez-vous (ce n’était pas gagné) et offre de magnifiques panoramas sur … des volcans pardi, je suis en Indonésie !
L’intérieur du cratère
1, 2, 3, 4 … des volcans partout !
Encore une très belle ascension nocturne et un magnifique, mais très froid, lever de soleil.
Avez-vous déjà gravi le Merapi ? Comment s’est déroulé votre ascension ? Sinon, avez-vous déjà assisté à un joli lever de soleil ?
la photo du roulement de nuages…superbe
Oui surtout sans la sensation de geler sur place