Lors de mon précédent article sur mon trek en solo dans les Annapurna, je vous ai présenté la première partie de mon trek se trouvant au Sud de la région. Alors que certains décident de s’arrêter à Poon Hill, pour ma part, j’ai continué dan le Sanctuaire des Annapurna direction le camp de base d’Annapurna I.
J 5, de Chomrong (2 170 m) à Dovan (2 505 m)
Cette 5ème journée de trek est assez éprouvante car je marche encore au soleil et le chemin ne fait que descendre pour remonter toutes les 30 minutes.
De plus, Chomrong étant le dernier village sur la route du camp de base, je ne croise désormais que des auberges de montagne. En début d’après-midi, le temps se couvre et le ciel se remplit de nuages menaçants. Je décide donc de m’arrêter à Dovan. Aux alentours de 16h, une pluie battante s’abat sur les montagnes et ne cessera qu’au petit matin. J’imagine déjà l’éventualité de stopper mon ascension vers le camp de base d’Annapurna I …
Au vu de la météo, quelqu’un a mangé de la viande …
Chers randonneurs,
Nous vous demandons de ne pas consommer de poulet, de porc ou de buffle à partir d’ici et jusqu’au camp de base de l’Annapurna par respect pour les croyances ancestrales des habitants de cette zone, des temples sacrés et des montagnes. Dans le cas contraire, des désastres naturels ainsi que des accidents pourraient survenir. Nous vous demandons donc de bien vouloir respecter ces instructions. Merci.
J 6, de Dovan (2 505 m) à Deurali (3 230 m)
Le ciel est toujours couvert et menaçant, mais je décide de poursuivre l’ascension avec le petit groupe présent dans la lodge. Afin d’éviter le mal des montagnes, je dois dorénavant monter progressivement – ne pas dormir à plus de 500 à 600 mètres d’altitude supplémentaire que la nuit précédente. Vers 11h30, nous arrivons à Deurali où les lodges sont déjà plus basiques, rustiques et froides. J’abandonne l’idée de me doucher et je m’installe dans la salle commune pour écrire dans mon journal de bord et faire des parties de cartes endiablées.
J 7, de Deurali (3 230 m) au camp de base du Machhapuchhare (3 700m)
La météo n’est toujours pas clémente, mais le groupe décide d’entrer dans le Sanctuaire des Annapurna afin de continuer vers le camp de base du Machhapuchhare (MBC). Je suis le mouvement …
Nous partons avant 8h pour limiter notre exposition aux risques d’avalanches. Durant la montée, je traverse plusieurs coulées de neige qui me laisse imaginer les dégâts que peuvent causer les avalanches.
Le ciel étant couvert, la montée se fait sans réel plaisir pour les yeux.
En moins de 2h, je suis au MBC. Je suis gelée bien qu’à l’intérieur de la lodge. Dès midi, la pluie et la neige s’invitent par intermittence, je suis de moins en moins certaine de poursuivre mon ascension …
J 8, du camp de base du Machhapuchhare (3 700 m) à Bamboo (2 340 m)
Il a tellement neigé la nuit dernière que la neige est entrée dans la chambre que je partage avec 7 autres trekkers. Il est tombé plus de 20 cm en une nuit et nous entendons des avalanches autour de nous.
Même si par moment le ciel s’éclaircit et même si je suis à deux heures de marche du camp de base d’Annapurna I, je décide de rebrousser chemin.
7:00, du ciel bleu
7:30, dans les nuages
En effet, sans expérience, sans crampon et ne souhaitant pas prendre de risque inutile, je ne me sens plus à l’aise dans ces zones à forts risques d’avalanches. La descente est technique : le chemin est glissant et quasiment invisible en raison de la neige fraîche. Je tombe à plusieurs reprises, mais heureusement 30 minutes après avoir quitté la lodge, le soleil est venu me saluer en m’offrant une magnifique lumière sur ce joli sanctuaire.
La veille, il n’y avait pas de neige !
En arrivant à Deurali, la neige fait place au grand soleil. La veste chaude fait donc place au t-shirt !
De retour à la civilisation
Je reste encore et toujours sous le charme de ces montagnes himalayennes et n’ai donc aucun regret de ne pas avoir été jusqu’au camp de base d’Annapurna I. Pour moi, cette expérience reste un challenge réussi et je continue à en apprendre beaucoup sur moi-même et mes capacités ! Il me faudra encore deux jours pour rejoindre Pokhara en :
- passant par les sources d’eau chaude de Jhinu
- traversant des ponts plus que douteux
- et en prenant le bus avec tout un village partant en festival
… avant d’aller m’attaquer au Manaslu …
- treks majeurs : circuit des Annapurna, Poon Hill et Sanctuaire des Annapurna (camp de base d’Annapurna I)
- permis de trek 2 000 NRP ($20)
- TIMS (Trekking Information Managing System) 2 000 NRP ($20) pour un trekker seul ou 1 000 NPR ($10) pour un trekker avec un guide et/ou un porteur
- budget quotidien moyen : 1 500 à 2 000 NRP (il est possible, hors haute-saison, de négocier le prix de son hébergement)
- bus de Pohkara à Nayapul : environ 150 NRP
- taxi de Lakeside à la gare routière d’où partent les bus pour Nayapul : à partir de 200 NRP
AttentionLe 25 avril 2015, une série de tremblements de terre a commencé au Népal. Je pense qu’il est important de soutenir les Népalais et leur économie (basée sur le tourisme) en continuant à se rendre dans ce très beau pays. Toutefois, renseignez-vous bien avant d’envisager un trek dans ces hautes montagnes.
une sacrément belle ascension!!!bravo tat 🙂
Quelle est la date de ce trek ?
Merci beaucoup pour la précision.
Antoine et Béatrice de Malte.
C’était en avril 2015