Août 2016 – Durant notre week-end à Bruxelles, nous souhaitions reprendre nos découvertes d’initiatives durables. Alors grâce à l’office du tourisme belge, nous avons pu découvrir un projet d’agriculture urbaine, la restauration locale et maison de Bruxelles et l’urbanisme écologique lors d’une balade en vélo. Bruxelles, une capitale verte.
La Pousse qui pousse, pépinière durable
Sous un soleil de plomb, nous avons rendez-vous avec Maxime au Sud du quartier Saint-Gilles pour découvrir une pépinière urbaine : La Pousse qui pousse. De prime abord, nous nous demandons si nous ne sommes pas trompés.
Le square est pavé et entouré de petits immeubles de briques rouges, pas l’ombre d’un potager ni d’un brin d’herbe. Mais, en nous aventurant plus loin dans le square, nous découvrons un îlot de verdure. Ici, nul besoin de pousser les portes, le lieu est ouvert à tous. D’ailleurs, l’équipe de l’association (ASBL en Belgique – association sans but lucratif) Le Début des haricots y gère un composteur collectif où les riverains sont invités à venir déposer leurs épluchures de fruits et légumes.
En 2012, le gouvernement de la région Bruxelles-Capitale s’est engagé dans le programme « Contrat de quartier durable« , un programme de rénovation urbaine intégrant des critères environnementaux. À côté de l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments, du développement de projets exemplaires en matière d’énergie ou encore d’une meilleure gestion des déchets, l’aménagement d’espaces verts a également été pensé.
C’est dans ce cadre qu’un îlot de verdure a été réaménagé par Le Début des haricots dans le square Van Caulaert à partir de 2014. Derrière un immeuble gisait une friche de verdure. Cet espace a été entièrement réaménagé et la pépinière La Pousse qui pousse a vu le jour.
Les plantes qui y sont produites sont destinées à l’agrément des jardins, des bacs de rues, des pieds des arbres situés à proximité dans le cadre du programme « Actions Verdurisation » piloté par la commune de Saint-Gilles (une des 19 communes de la région Bruxelles-Capitale). En outre, La Pousse qui pousse commercialise déjà tout le nécessaire pour se mettre au jardinage urbain ou pour les jardiniers expérimentés (plants et semences, conteneurs en géotextile, kit « potager de balcon », systèmes d’arrosage goutte à goutte, etc.).
Maxime nous a présenté l’ensemble de la production de la pépinière et nous a permis de gouter à l’étendue de sa collection de basilic (au bas mot au moins 20 variétés différentes). J’en ai profité pour ramener un spécimen à la maison ainsi qu’un plant de menthe-chocolat en souvenirs.
Si vous voulez en savoir plus l’association derrière La Pousse qui pousse, lisez le portrait que nous lui avons consacré.
Vous viendrez bien dîner Pré de chez nous
Non, je n’ai pas fait d’erreur. Pré de chez nous est un nouveau restaurant bruxellois qui met à l’honneur la cuisine maison et les produits de saisons locaux et majoritairement bio. Au début, nous nous sommes dit que ce n’était pas ultra novateur. Mais, c’était sans connaître le contexte belge. En effet, même si la consommation écoresponsable existe en Belgique, elle semble pratiquée uniquement par une tranche de la population réellement impliquée, notamment dans la protection de l’environnement. Les initiatives écoresponsables sont donc bien pensées, efficaces, mais pas sexy. C’est tout le contraire du projet d’Henri DEPIESSE et de Frédéric BELLEFOID.
Amis de longue date, le premier est cuisinier depuis 17 ans, le second a fait ses armes dans le secteur de la communication et du marketing avant de gérer des établissements de « junk food » bruxellois … très loin des valeurs l’animant. Il y a quelques mois, Henri et Frédéric ont décidé de s’associer pour créer un projet leur correspondant : proposer une cuisine saine et local, en phase avec les enjeux environnementaux actuels.
Comme si ce défi n’était pas déjà assez grand, les deux acolytes ont décidé d’installer leur établissement dans une rue quasi désaffectée et adjacente à l’artère principale de l’îlot sacré regroupant les restaurants touristiques aux menus à rallonge et dont le chef cuisinier porte le doux surnom de micro-ondes. Cela peut vous paraître saugrenu que j’insiste sur le fait que domicilier un restaurant qualitatif en plein centre-ville d’une capitale dans une zone touristique soit un défi. Mais, c’est parce que Bruxelles n’est pas une ville européenne comme les autres … En effet, le centre-ville bruxellois n’est pas une zone attractive pour les Belges. Ils le délaissent au profit des proches banlieues cossues où se multiplient les endroits tendances.
Pré de chez nous a donc pour objectif de redonner envie aux Bruxellois de venir se divertir dans l’hyper-centre. Et, pour le moment, ça semble plutôt bien fonctionné ! Lors de notre passage, un samedi midi, la salle était comble et certains plats étaient même victimes de leur succès.
Bruxelles, une ville littéralement verte
Ayant grandi en France, Romain et moi ne sommes pas habitués à ce que grandes villes, et encore moins capitales, riment avec espaces verts. Quelle fut notre surprise quand nous avons découvert Bruxelles et ses innombrables parcs, même au milieu des grattes-ciels.
La capitale belge offre pas moins de 27m2 de nature à chacun de ses habitants. Soit quasiment la superficie de notre appartement (ce qui explique, en partie, pourquoi il y a autant de Français vivant à Bruxelles). Au programme : parcs historiques, squares, avenues arborées, bois, forêt … et même fermes. Oui, vous avez bien lu. Il y a des fermes à Bruxelles. Certains résidents d’immeubles ont des vaches comme voisines. Véridique.
La carte « brussels green« ,vendue par l’office du tourisme, vous propose de faire le tour de 20 lieux verts de la ville :
- le Parc de Bruxelles en plein centre-ville en face du Palais royal
- le Jardin botanique
- le parc du Cinquantenaire
- le parc d’Osseghem (où se trouve l’Atomium)
- le cimetière de Laeken (qui n’est pas sans rappeler le Père Lachaise)
- le parc de Woluwe
- ou encore l’immense forêt de Soignes
Si le temps est clément et que vous avez envie de visiter Bruxelles sous un autre angle, nous ne pouvons que vous inviter à enfourcher un vélo (ceux louer par Pro Vélo sont top) et à suivre la Promenade verte. Boucle de 63 km, cette balade vous permettra de découvrir de nombreux parcs et sites naturels préservés à deux pas de la ville. L’itinéraire est balisé sur tout le parcours.
Information responsableEn général, les offices du tourisme ne lésinent pas sur la distribution de brochures. Nous devons souvent décliner bon nombre d’entre elles car nous n’en avons pas besoin. À Bruxelles, c’est différent. Afin de limiter l’impact environnemental lié à la documentation touristique, visit.brussels a fait le pari risqué de vendre ses mini plans 1 €. En contre partie, ils sont d’excellente qualité et vraiment adaptés à vos envies.
Et vous, connaissez-vous des initiatives durables bruxelloises ? Partagez-les avec nous dans les commentaires. Avons-nous réussi à vous donner envie de découvrir d’autres aspects des villes que vous visitez ?