TMB #1 : notre tour du Mont-Blanc (France)

Août 2015 – Après le GR30 des volcans d’Auvergne, nous attaquons notre seconde grande randonnée de l’été avec le célèbre TMB ou tour du Mont-Blanc en autonomie ou presque. C’est un petit rêve qui se réalise pour nous car nous ne pensions pas faire cela un jour, mais depuis le Népal, nous avons pris goût au trek !

Nous avons fait le choix de faire deux articles sur le TMB, vous trouverez le détail des étapes à la fin du second.

Début du tour en France

Combloux

Notre arrivée dans les Alpes se fait sous la grisaille. Nous le savions et c’est pourquoi nous décidons de rester deux nuits au Combloux. Même si le soleil n’est pas trop au rendez-vous, nous en profitons pour découvrir le village et pour nous rendre à Saint-Gervais-les-Bains. Bref, le repos avant l’effort … Nous planifions nos étapes de ce grand classique de la grande randonnée. Nous le ferons dans le sens classique, anti-horaire et nous avons devant nous une toute petite fenêtre de beau temps.

Combloux

Premier col et nuit glaciale

Nous nous levons aux aurores et après 30 secondes sur le bord de la route, un homme nous prend en stop pour nous descendre à St-Gervais-les-Bains. Nous y faisons quelques provisions et attaquons une marche monotone sur le bord de la route pour Bionnay puis Le Champel.

Après 1h30 le long d’une route goudronnée, nous rencontrons enfin le tracé du GR TMB … que nous quittons déjà pour emprunter une variante par le col du Tricot.

Tat en mode randonnee

Train Alpes

Autant dire que ce début de randonnée est intense : St-Gervais-les-Bains (810m) – Le Champel (1201m) – Col du Tricot (2120m). Environ 1300 mètres de dénivelé positif dans la matinée, cela tiraille dans les jambes ! Mais la vue est déjà magnifique.

Col du Tricot

Col du Tricot

Col du Tricot

Depuis le col du Tricot, nous avons une vue panoramique sur les dômes de Miage. Nous déjeunons en haut avant d’attaquer une descente en lacets très intense (celle que vous voyez au fond, dans le creux, sur la photo) pour les genoux jusqu’aux chalets de Miage où nous décidons de planter la tente relativement tôt dans l’après-midi … aux pieds d’un glacier.

Tente - chalets de Miage

Petit bain de soleil suivi d’un petit bain d’eau de rivière gelé pour se décrasser avant d’aller dormir … enfin essayer de dormir. Nous sommes au pied de l’aiguille de Bionnassay, un glacier, dans lequel le vent s’engouffre et vient nous chatouiller.

Nuit - chalets de Miage

Nuit - chalets de Miage

Descente et plat, c’est tout ?

Le réveil est difficile, car la nuit a été très fraiche et le soleil n’est pas encore passé au-dessus des montagnes. Même si notre tente se plie en moins de 2 minutes, nous en mettons plus de 10 tellement nos doigts sont gelés.

Nous partons rapidement pour profiter du soleil montant mais surtout pour nous réchauffer. S’en suit une très belle journée de marche. Nous remontons par le plateau des chalets de Truc (qui signifie « sommet arrondi » en celte) avant d’entamer une descente progressive et monotone vers les Contamines Montjoie. Nous refaisons un stock de provisions, buvons un café en terrasse avant de tracer vers Notre-Dame-de-la-Gorge (1210m) réputée pour sa chapelle aux origines obscures (un ermite se serait installée ici), mais certainement très ancienne.

Eglise Notre Dame de la Gorge

Eglise Notre Dame de la Gorge

De la descente, du plat, une journée trop simple … alors nous reprenons une longue ascension vers La Balme puis nous poussons jusqu’aux chalets de Jovet.

GR TMB Tour du Mont Blanc

Nous trouvons un petit refuge (prévu pour les intempéries) où nous décidons d’installer notre tente (oui, oui, à l’intérieur) afin de ne pas subir une deuxième nuit glaciale. D’autant plus que nous sommes 1 800 mètres d’altitude.

Refuge chalet Jovet

Refuge chalet Jovet

Il est encore tôt alors je décide de faire un aller-retour express jusqu’aux lacs Jovet (encore400 mètres x 2 de dénivelé dans les jambes) pendant que Tat lézarde au soleil … car oui, il fait extrêmement beau et doux.

Lacs Jovet

Lacs Jovet

Lacs Jovet

Variante vers l’Italie

Comme toujours nous débutons nos journées très tôt pour marcher au frais et avoir ce sentiment de solitude. Nous attaquons directement par l’ascension par le col du Bonhomme puis celui de la Croix-du-Bonhomme soit un passage d’environ 1900m à 2500m d’altitude.

Tatiana sur le GR TMB dans les alpes

Col du Bonhomme

Et là, ENFIN, l’inattendu se produit … Alors que je venais juste de jouer au apprenti reporter animalier avec une marmotte, je me retourne et je tombe nez-à-nez avec un bouquetin qui se balade tranquillement près de nous. Je suis aux anges depuis le temps que je veux en voir un (oui, je sais, il ne me faut pas grand chose).

GR TMB marmotte alpes

GR TMB chamois bouquetin alpes

Nous reprenons la marche pour aller au refuge de la Croix du Bonhomme pour un petit-déjeuner bien mérité. Repus et de nouveau prêts à affronter les Alpes, nous revenons sur nos pas pour prendre la variante par le col des Fours. Cette dernière nous donne la possibilité d’aller à la Tête Nord des Fours à 2 756m d’altitude qui est considérée comme l’un des plus beaux belvédères de la partie sud de la chaine du Mont-Blanc. Pas faux comme diraient les Parisiens avares de compliments. Nous, on dit plutôt WAHOU !

Tour du Mont Blanc - tête du four

Tour du Mont Blanc - tête du four

Tour du Mont Blanc - tête du four

Tour du Mont Blanc - tête du four

Après avoir apprécié le paysage, nous nous dirigeons ver la Ville-des-Glaciers, 1 000 mètres plus bas … les genoux en prennent un coup lors de la descente escarpée entrecoupée d’éboulements et sous un soleil brûlant (d’où le Four?). Lors de cette descente, alors que nous discutions, nous loupons un embranchement et nous nous égarons. Totalement. Nous nous retrouvons dans une pâture sur une autre « colline » … Pas le choix, nous continuons la descente et coupons à travers champs pour enfin récupérer le tracé du GR. Nous déjeunons aux Mottets au milieu des sifflements des nombreuses marmottes.

Vers la Ville-des-Glaciers

Marmotte aux Mottets

Il nous faut trouver la force de continuer car nous avons décidé de faire une grosse journée de marche. Nous reprenons nos sacs et c’est parti pour le col de la Seigne … qui vient à ma bout de ma patience. Je craque totalement car j’ai l’impression de ne plus avancer dans ces lacets serrés qui nous font passer à nouveau de 1 800 à 2 500 mètres d’altitude via un faux plat interminable. La journée serait-elle trop intense ? Non, jamais !

Je reprends du poil de la bête et nous arrivons sous un ciel gris et en plein vent frais à la frontière italienne ! Le balisage change …

Balisage tour du mont blanc italie

Col de la Seigne

Col de la Seigne

Une barre de Cliff plus tard, nous descendons en mode automatique, les jambes ne semblent plus trop répondre ver le refuge Elisabetta dans l’espoir de prendre une bonne douche chaude et un bon repas.

Échec complet ! Le refuge est complet et cela depuis plusieurs mois … Dépités mais pas abattus, nous allons planter notre tente en contre-bas avant d’aller prendre un bain glacé dans la rivière et déguster un bon sandwich et une part de tarte achetés au refuge.

Avez-vous déjà effectué le TMB ? Cet article vous a-t-il donné envie de tenter l’aventure ? Si vous avez des questions ou si vous voulez partager votre propre expérience, n’hésitez pas à laisser un commentaire.

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2 commentaires

  • Valeriia dit :

    J’aimerais m’y rendre rien que pour voir ces animaux majestueux ! (en parlant de bouquetins, pas de marmottes 🙂

  • Vadrouille et Tambouille dit :

    Je suis totalement d’accord ! C’était l’un de mes buts secrets 😉

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