Juillet 2014 – Après une nuit (sans réellement dormir) dans le bus pour rejoindre la Russie depuis l’Estonie, nous arrivons en début de journée à Saint-Pétersbourg. Première immersion en territoire russe pour laquelle nous n’avons pas trop d’attentes si ce n’est de profiter d’une ville qui nous semble monumentale. Premier défi : l’enregistrement !Mais avant de débuter le récit de nos découvertes, voici un petit résumé de nos péripéties pour faire enregistrer notre visa russe (démarche obligatoire selon notre agence).
« Visa registration » ou l’enregistrement en Russie
Nous avons réservé une chambre dans un hostel qui se trouve non loin du cœur de la ville. Nous découvrons alors les joies de trouver l’emplacement exact de cette auberge (ce qui se répétera tout au long de notre séjour en Russie). Après avoir pris le métro russe, nous trouvons notre rue et le bon numéro d’immeuble. Nous entrons dans la cour. Rien, aucun signe. Nous tournons plus d’une heure dans le quartier, en interrogeant tous les passants … personne ne connait notre hostel. Nous retournons dans la cour qui nous semble être la bonne et nous demandons à un homme qui, par chance, connaît cet hostel.
Nous montons et découvrons que, dans cet appartement qui fait office d’hostel, personne ne parle vraiment anglais et que les « chambres » sont en fait des « capsules » ou plutôt des sortes de grands placards avec porte coulissante. Il y a 12 « capsules » de ce genre dans chaque chambre, sur 3 niveaux … Nous hésitons, mais restons tout de même car nous avons réservé une auberge simplement pour faire enregistrer notre visa …
Visa registration ou enregistrementAu-delà des différents documents nécessaires à l’obtention du visa russe, il faut également s’enregistrer auprès des autorités. Car comme le stipule la loi, tous les citoyens étrangers arrivant en Russie doivent enregistrer leur visa dans un délai de sept jours en utilisant le « formulaire d’information sur l’arrivée du citoyen étranger au lieu de résidence » et l’envoyer à l’organisme local FMS.
L’un des gérant de l’auberge ne comprend pas tout l’anglais et nous demande d’attendre l’arrivée de son collègue. Nous attendons, nous attendons, nous nous impatientons mais nous attentons encore et encore. Il est 14h, note sauveur arrive-t-il ? Non, rien de nouveau.
Tatiana craque et part négocier rudement avec lui. Elle lui dit : « c’est pas grave si vous ne voulez pas faire notre enregistrement, dites le nous juste maintenant que nous puissions trouver un autre hôtel ». Et là, un autre gars, que nous pensions être un résident de l’auberge, rentre dans la discussion. Il passe un coup de téléphone à une troisième personne qui parle encore mieux anglais, ils comprennent enfin ce qu’on leur demande … Problème, c’est la première fois qu’ils entendent parler de ça ! (ils ont tous notre âge et ont ouvert leur hostel il y a 3 mois)
Pas de souci, nous partons à la poste pour remplir les formulaires ensemble et en russe bien entendu. Après une dizaine de tentatives, car aucune rature n’est tolérée, nos papiers sont prêts à être vérifiés et postés … Problème, la poste ferme !
Pas de souci, nous partons dans une autre poste non loin de là (il est environ 18h … nous sommes arrivés à 8h du matin à l’hostel). Mais là aussi, problème, cette poste n’est pas « habilitée » à faire ce genre de documents …
Pas de souci, nous ferons ça demain midi à la première poste … car elle n’ouvre qu’à midi. Nous partons enfin découvrir la ville.
Premières découvertes russes
Après toutes ces aventures administratives, la faim se fait sentir. En quelques minutes, par hasard, nous trouvons une cantine végétarienne ! Ce n’est pas vraiment ce à quoi nous nous attendions, mais bon cela n’est que le début de notre découverte de la vraie Russie et non celles des clichés. Après un bon repas, nous poursuivons notre découverte de la ville avec de la marche, beaucoup de marche.
Nous déambulons sur de larges artères entre des bâtiments immenses, avant de nous rendre sur les quais de la Neva. Nous avons hâte d’en savoir plus sur cette ville, mais cela sera pour demain car nous sommes exténués après notre presque nuit blanche du bus ! En quelques heures, Saint-Pétersbourg nous aura quant même charmés avec son architecture aux proportions colossales et son style très européen. Mais … cela ne nous surprend pas vraiment. En effet, depuis deux mois, nous montons de plus en plus au Nord vers la Russie et découvrons petit à petit certains changements dans l’architecture. Ce n’est donc pas un choc architectural pour nous.
Nous rentrons donc à notre auberge « capsule » où nous passerons la soirée et une partie de la nuit à discuter avec le gérant de l’hostel (celui qui nous a aidé à faire notre enregistrement). Il nous parlera de films français, de littérature, des clichés russes, etc …
Tout est bien qui finit bien car le lendemain nous obtiendrons enfin notre récépissé de dépôt … mais sans avoir refait une dernière fois l’ensemble des formulaires pour cause de rature ! Comme quoi, la bureaucratie russe est tout aussi tortueuse que la française …