Top 5 culinaire – Le Népal

Aujourd’hui, je vous propose d’inaugurer une nouvelle rubrique : le Top 5 culinaire. Vous vous en serez peut-être rendu compte en parcourant nos derniers articles, je suis tombée sous le charme du Népal.

Le Népal … Ses montagnes, le bordel organisé de Katmandou, ses habitants et ses spécialités culinaires. Lorsque l’on lit les récits de voyage au Népal, les gens semblent lassés de la cuisine de ce petit pays coincé entre l’Inde et la Chine, deux pays aux milliers de saveurs différentes. Mais manger du dal bhat à 10h le matin, tous les jours, ne m’effraie (presque) pas. Sans plus tarder, voici mon Top 5 culinaire népalais.

5 – les snacks de rue

Traditionnellement, les Népalais font deux repas par jour : dal bhat à 10h et dal bhat vers 17-18h. Du coup, dans la journée, quand ils ont une petite faim, ils grignotent des snacks bien plus sains que ce que nous trouvons dans nos distributeurs automatiques. Mon préféré : le riz soufflé servi avec des petites pommes de terre bouillies, des piments verts frais, de l’oignon rouge, des épices savoureuses (un mélange de type « curry »), un peu de coriandre fraîche le tout arrosé de citron vert.

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Les vendeurs de rue proposent aussi souvent du pop-corn salé fraîchement préparé dans leur chariot et des légumineuses dorées au chaudron accompagnées de beaten rice (des flocons de riz, comme des flocons d’avoine).

4 – le dhido

J’ai longuement hésité à mettre ce plat un peu plus haut dans mon Top 5 des plats népalais car j’adore le sarrasin … mais comme à mes yeux le dhido est une variation du dal bhat, je lui attribue la 4ème place. Mais, le dhido, qu’est-ce que c’est ? Le nom de ce plat peut paraitre exotique alors qu’en réalité il ne s’agit que d’une simple pâte ou bouillie faite à partir de farine. Plat typiquement rural, le dhido peut être préparé avec différentes farines en fonction de ce qui est cultivé dans la région : farine de maïs, de millet, de blé ou encore de sarrasin sont utilisées. Le dhido remplace le dal bhat (plat national) dans les régions où il est difficile de cultiver du riz, principalement sur les tables des familles n’ayant pas les moyens d’en acheter.

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Pour notre part, nous avons testé le dhido de blé et de sarrasin (à gauche sur la photo). Le premier est simple mais savoureux alors que le second réveille les papilles et rappelle le goût des galettes bretonnes !

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Servi sur l’assiette-plateau népalaise, le dhido se consomme généralement accompagné d’un bouillon épicé dans lequel flottent des légumes, d’achaar (légumes vinaigrés) et de sauce pimenté ou, comme le dal bhat, avec un dal (soupe de lentille), un tarkari (curry de légumes) et des achaar.

Au vu de la photo, je suis sûre que vous vous demandez comment manger ce plat ? Oubliez votre cuillère et votre fourchette … Lavez-vous les mains, mettez votre main gauche sur vos genoux (elle ne doit pas toucher la nourriture, elle sert à s’essuyer les fesses aux toilettes), formez une boulette de 2-3 cm de diamètre dans votre main, trempez-la dans la sauce épicée puis dans votre bouillon de légumes ou dans votre dal. Piochez quelques achaar et/ou légumes en dégustez. Théoriquement, vous n’êtes pas censé mâcher trop longtemps le dhido … Mais, pour faciliter la digestion (d’autant plus quand les portions sont gargantuesques et que votre hôte vous ressert généreusement), nous vous conseillons de bien mâcher le tout … sinon, gare aux indigestions !

3 – la cuisine des Néwars

Premiers habitants de la vallée de Katmandou, les Néwars ont, pour nos papilles, la main lourde sur les épices pimentées et ont une cuisine Newar bien à eux. Lors de notre passage à Nagarkot, nous avons eu l’occasion de tester des plats néwaris. Tout d’abord avec papi et mamie vivant dans la même maison que Pramila, notre hôte. Au menu : curry sec de pommes de terre très épicées accompagnées de beaten rice (flocons de riz). C’était tellement pimenté que nos yeux ont versé quelques larmes. C’était même un peu trop épicé pour la fille de papi et mamie qui avait préparé le repas. Quand il n’y a pas de yaourt pour adoucir les papilles, une bonne cuillère de sucre fait l’affaire !

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Ensuite, dans un restaurant de Bhaktapur, Romain a commandé une assiette néwari :

  • beaten rice (au centre)
  • du coin haut droite, puis dans le sens des aiguilles d’une montre, pommes de terre épicées
  • achaar
  • graines de soja fraiches cuisinées dans une sauce épicées
  • rondelles de crudités, dont de radis pour faciliter la digestion
  • cacahouètes

2 – les momos

Ha, les momos ! Qu’est-ce que j’ai pu en manger, que ce soit en trek ou à Katmandou. Même si les momos sont originaires du Tibet, ils sont servis à tous les coins de rues à Katmandou et dans toutes les lodges des montagnes. Il s’agit de petits raviolis cuits fourrés cuits à la vapeur. La pâte est confectionnée à partir de farine de blé et d’eau avant d’être abaissée en pâte puis découpée en carré. Les carrés sont ensuite farcis :

  • de légumes (généralement des épinards, des carottes et du chou) préalablement cuisinés (simplement sautés avec des oignons et/ou un mélange d’épices type « curry »)
  • de fromage
  • d’un mélange légumes/fromage
  • d’un hachis de viande (souvent du yak, ou en ville, du poulet)

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En Tibétain, momo signifie 8, ce qui explique pourquoi ils sont généralement servis par 8. Ils sont aussi généralement accompagnés d’une sauce piquante.

Les momo peuvent être servis simplement cuits à la vapeur, ou kothey (comme ci-dessus), c’est-à-dire cuits à la vapeur avant d’être dorés sur une face à la poêle ou fris.

1 – le dal bhat

Je ne pouvais décemment pas faire un Top 5 des plats népalais sans parler du dal bhat, LE plat national du Népal. A l’évocation du dal bhat, la plupart des voyageurs ayant passé un peu de temps au Népal vous affirmeront qu’ils n’en pouvaient plus de manger ce plat. Pour ma part, je ne m’en suis jamais lassé. Durant le 3 mois que nous avons passé au Népal, j’alternais entre dal bhat, momos et nourriture plus occidentale (végé burgers, falafels ou chili sin carne en ville et pâtes aux légumes en treks).

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Généralement végétarien (par conviction religieuse, mais surtout par nécessité, la viande étant souvent inaccessible pour beaucoup de familles), le dal baht est composé de riz (baht), d’une soupe épaisse aux lentilles (dal), d’un curry de légumes (tarkari) et est souvent agrémenté de légumes épicés macérés dans le vinaigre (achaar). Parfois, un peu de yaourt est servi sur le plateau-assiette (thali) ce qui permet de calmer le « feu de la bouche » des palais délicats. Même si les portions sont généreuses, il est très mal vu de refuser d’être resservi, même si l’on n’a plus faim et même au restaurant. Mieux vaut donc demander en premier lieu une petite portion (ali ali dal baht) pour pouvoir faire honneur à le/la cuisinier(ère) !

Au Népal, il est coutume de manger sans couverts en utilisant sa main droite, seulement sa main droite. Versez un peu de soupe de lentilles sur le riz, ajoutez-y un peu de curry et d’achaar, faites des petites boulettes grossières et savourez !

Vous avez envie de tester le dal bhat sans pour autant prendre le premier avion en partance pour Katmandou ? Jetez donc un coup d’œil à l’article que j’ai écrit pour Globe-Trotteurs.

Avez-vous déjà mangé des plats népalais ? Si oui, lesquels préférez-vous ? Sinon, lesquels vous tentent ?

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