Ceux qui me connaissent savent que j’aime créer des choses de mes petites mains : cuisine, couture, collage, récupération de meubles, etc. Or, depuis que nous avons quitté la France, je n’ai pas eu beaucoup d’occasion de pratiquer ce type d’activités. Lorsqu’en parcourant notre guide sur le Laos j’ai vu qu’un centre accueillait les touristes pour leur apprendre à tisser et à teindre la soie, je n’ai pas hésité longtemps pour m’y rendre.
Houey Hong, centre de formation pour les femmes
Fondé en 1998 à quelques kilomètres de Vientiane, le centre Houey Hong poursuit trois objectifs :
- former les femmes des zones rurales alentours, les femmes issues de milieux défavorisées et/ou en situation de handicap aux techniques de tissage et de teinture
- relancer et soutenir l’artisanat laotien, comme la teinture avec des pigments naturels et le tissage traditionnel
- introduire de nouvelles compétences auprès des participantes comme la couture
La production du centre est vendue sur place et dans la boutique True Colors du centre-ville de Vientiane. Afin de diversifier ses activités, le centre est ouvert au public et des ateliers de teinture de la soie et de tissage sont dispensés.
Comment teindre la soie
Après une matinée à l’Institut français à lire National Geographic, j’abandonne Romain pour une après-midi créative. Je me dirige vers la gare routière à la recherche du bus 33, celui qui est censé se rendre à Houey Hong. Je le trouve et les deux Canadiennes à bord me confirment que je suis dans le bon bus. Malgré les informations dont nous disposons, nous manquons l’arrêt de bus situé à proximité du centre. Nous revenons sur nos pas et au bout de 20 minutes, nous trouvons l’embranchement menant au centre.
Nous sommes accueillies par une jeune femme souriante. Nous choisissons la couleur et le motif que nous souhaitons réaliser sur notre écharpe en soie.
Je choisis un motif très simple même si, du coup, l’étape de préparation de mon écharpe me prend 10 minutes.
Quant à la couleur, je choisis l’indigo que je souhaite très foncé. Notre formatrice me dit que si je souhaite obtenir une couleur très foncée, je n’aurais sans doute pas le temps de tisser. Tant pis, j’irais observer les autres filles une fois ma teinture finie.
La préparation de nos écharpes finies, nous allons les rincer avant de les plonger dans les colorants naturels. Le jaune se prépare à chaud, l’indigo à froid, alors que pour obtenir du violet, il faut donner un premier bain froid indigo à l’écharpe avant de la plonger dans le bain chaud jaune.
Je passe une bonne 1h à plonger, essorer, plonger, essorer mon écharpe. Pour m’assurer un bleu foncé, les employés me font tester tous les bains indigo !
Au bout d’une heure, je rince mon écharpe. Pas de bain fixateur … Je me dis qu’il vaut mieux que j’évite de porter mon écharpe avec un haut blanc ! Une fois rincée, je place ma création sur un fil pour la faire sécher et je vais observer mes acolytes en train de tisser. Ça n’a pas l’air bien compliqué et le résultat est très joli.
Notre formatrice me remet mon écharpe et je reprends la route. Ne sachant pas si je peux héler le bus dans la rue, je décide de marcher vers le centre-ville. L’arrêt de bus fait face à un collège. Des élèves sont en terrasse de café à 20 mètres de moi. Elles m’observent et me saluent de loin. Puis, au bout d’un moment, elles se lèvent et viennent me demander d’où je viens. Elles sont timides. Elles repartent au café. 5 minutes plus tard, elles reviennent et me demandent de poser avec elle pour une photo. J’accepte. Et là, je les surprends ! Je leur demande à mon tour de prendre une photo avec elles ! Elles sont toutes gênées, rigolent et acceptent.
Mon avis sur l’activité proposé par le centre Houey Hong
J’ai passé une bonne après-midi créative et naturelle. Toutefois, je dois avouer que je m’attendais à plus d’explications de la part de la formatrice. Toutes les choses que j’ai apprises sur le centre, sur la teinture et le sur le tissage, je les ai obtenues parce que j’ai posé des questions et lu les panneaux d’affichage. Je ne sais même pas comment les pigments sont préparés. Lorsque je lui ai demandé à partir de quelles plantes ils étaient faits, elle m’a renvoyé vers une affiche.
Alors, oui, maintenant je sais que l’indigo est produit à partir d’une plante du même nom et que le beige peut être obtenu à partir de la noix de coco … Mais, je ne sais toujours pas comment. C’est bien dommage que la formatrice, à l’anglais parfait, ne partage pas davantage son savoir-faire et l’histoire du centre. Je suis donc un peu déçue … mais contente de mon écharpe !
Belle expérience, ça m’aurait beaucoup intéressé de le faire.
Sympa, mais ça casse pas non plus des briques !
Salut, je relis les vieux articles puisque maintenant c’est nous qui sommes au Laos. Cette activité a Vientiane à lair pas mal du tout mais tu te souviens des tarifs parce que ce n’est pas indiqué ? Au pire on ira voir sur place.
En espérant que le retour du Japon n’a pas été trop dur.
Je ne me souviens plus du prix exact … mais tu trouveras tout ici : http://www.houeyhongvientiane.com/tours-dyes–weaving-workshops.html
De mémoire, j’avais trouvé cela un peu cher mais l’expérience avait été sympa. Je n’avais pas fait le tissage et je ne le regrette pas. Dans tous les cas, c’est sympa de visiter le centre.
Amusez vous bien au Laos !