Mai 2014 – I Muvrini à fond, les cheveux au vent, nous voici en Corse ! Petit road-trip sur l’île de beauté entre le désert des Agriates et les falaises blanches de Bonifacio. Petite rando au Lac de Nino et bateau dans les calanches de Piana. C’est parti pour un tour de la Corse entre brocciu et Pietra !
Désert des Agriates dans le Nord de la Corse
La route est sinueuse, et ce n’est qu’un début. Nous faisons une petite halte dans ce port de Saint Florent coincé entre la mer et la montagne pour déjeuner. Pas de boulangerie ouverte alors que le sandwich est le meilleur ami du backpacker ! Nous reprenons la route (le ventre vide …), Alta frequenza à fond, les cheveux toujours au vent, direction l’Ile Rousse. Cela aurait été trop simple de récupérer une belle route nationale, nous préférons traverser le désert des Agriates par la départementale … sinueuse et tortueuse. Les paysages sont à couper le souffle !
Nous quittons la départementale pour quelques km et je mets les gaz sur la nationale. Je retrouve mon pilotage à la Corse et double les pinsuti en voiture de location ! Nous filons vers l’Ile Rousse avec un stop près de Calvi, en bord de mer, pour savourer un petit sandwich au guacamole !
Sortie bateau dans les calanches de Piana
En route vers les Calanches de Piana. Et là, patatra, nous retrouvons les routes corses, les vraies ! Ça tourne, et ça tourne, et ça tourne … mais cela en vaut la peine ! Des calanches rouges, orangées, une mer turquoise au loin, une belle végétation de printemps … le décor est tout simplement splendide ! Nous commençons à comprendre d’où vient ce nom d’île de Beauté ! Chaque recoin, chaque paysage est magique.
Même si nous prenons le temps d’apprécier le paysage, il est déjà l’heure de repartir. Nous commençons à fatiguer car nous sommes debout depuis 6h. Nous avons pris le ferry à Livourne après la visite du Cinque Terre). Et c’est reparti pour des successions de virages, nous passons Cargèse, Sagone, etc. C’est beau hein ? Oui, oui, mais roule !
Après 7 heures de voiture et moins de 300 km parcourus, nous arrivons à bon port dans la baie d’Ajaccio. Il est quasiment 20h30 alors que nous avons accosté à Bastia à 12h. Cette après-midi sur les routes nous a permis de comprendre pourquoi ici personne ne parle en kilomètres mais en temps de parcours !
En Corse, il y a les terres mais aussi (et surtout) la mer ! Nous voilà donc repartis vers les Calanches de Piana pour une sortie bateau. Après avoir embarqués dans notre super bateau-zodiaco-turbo, nous partons à la découverte des différentes criques et falaises. La réserve est magnifique. Nous y apercevons la célèbre Corse creusée dans la roche.
Nous nous baignons dans des criques paradisiaques malgré une eau plus que fraîche. Pour les filles, ça sera en combinaison de plongée. Nous nous extasions devant les falaises de ces calanches et arrivons même à discerner des chèvres sur les flancs de celles-ci.
Après cette journée épuisante, nous reprenons la route et faisons un arrêt sur l’une des plus belles terrasses de café du monde dans les alentours de Piana. La photo parle d’elle-même.
En terre corse : randonnée vers le Lac Nino
Un réveil sous une météo menaçante nous fait longuement hésiter sur cette sortie de la journée … Randonner sous la pluie et/ou la grisaille, c’est moyennement agréable. Mais, vaillants comme nous sommes, nous décidons de partir à la conquête du Lac de Nino. Après environ 2h30 de voiture (malgré la conduite sportive de nos guides corses), nous voici en bas de la montagne. Le ciel est toujours très menaçant et il fait assez frais. Ni une, ni deux, nous enfilons nos chaussures et surtout, nos chaussettes adéquates pour attaquer la montée ainsi que nos polaires. L’allure va bon train et tout le monde papote de tout et de rien. Oui car nous sommes à 7 pour faire cette randonnée.
Après une petite heure de marche, les choses se compliquent. Nous nous attaquons au flanc de la montagne et là ça grimpe sec. La météo très fraiche ne nous empêche pas de transpirer. Nous poursuivons l’ascension assez abrupte, nous vous l’avouons (Tatiana n’est pas très rassurée quand elle pense à la descente … monter en mode « escalade », ça va, mais redescendre … c’est une autre histoire). Environ deux heures après avoir quitté le parking et plusieurs passages de névé (reste de neige), nous apercevons la croix qui annonce l’arrivée au sommet.
Une dernière traversée de neige et une monté raide, et bingo, nous voilà à la source du Tavignano.
Une bonne partie du lac de Nino est enneigée, mais il est tout de même possible d’apercevoir les fameuses pozzine, petits lacs tourbeux. Malheureusement, les chevaux ne sont pas au rendez-vous. Nous sortons nos sandwichs quand la météo se met à changer rapidement …
Les nuages sont chassés et un grand soleil apparait. Nos efforts sont donc récompensés et nous pouvons admirer le lac de Nino enneigé sous un beau et grand soleil.
Tatiana en profite pour immortaliser des Crocus Corsicus …
Après cette pause déjeuner-sieste, nous redescendons sous une météo redevenue maussade. Nous nous essayons à la luge improvisée et au ski sur chaussures de rando pour les passages neigeux. La descente se fait sans encombre (sans le savoir, nous avons fait un détour et évité les passages délicats du matin). Je me passionne pour certaines chenilles, les processionnaires du pin. Elles semblent faire la farandole pour se déplacer mais attention, ne vous en approchez pas trop car leurs poils sont très urticants.
Nous repartons pour 2h30 de route car le barbecue nous appelle …
Farniente à la plage
Notre séjour a donc été ponctué de bombes dans la piscine, de volley à la plage sur un sable horriblement douloureux et de visites de tour génoises. Les fameuses tours génoises qui, pour info, sont encore 67 sur les 85 initialement construites. Elles étaient destinées à protéger les villages des Barbaresques, le pirates de la Méditerranée.
Nous en avons aussi profité pour nous rendre à Bonifacio, à la pointe Sud de l’île de Beauté. Cette ville est réputée pour ses falaises blanches et sa position à flanc de falaises. Venteux mais quelle vue exceptionnelle à nouveau ! Non loin de là, se trouve la plage Rondinara, un petit coin de paradis sur terre. A en croire certains, ce serait l’une des plus belles plages de l’île !
Marché et spécialités locales corses
La Corse ne serait pas la Corse sans ses spécialités corses (…) comme le barbecue, la Pietra, le brocciu à la confiture de figues, etc. Alors nous sommes allés sur le marché d’Ajaccio et aussi au casino du coin pour nous découvrir les saveurs de l’île.
A l’occasion, Tatiana a goûté une glace au brocciu et à la châtaigne. Car, oui, nous sommes devenus accro au brocciu !
Ainsi s’achève notre séjour en Corse, un grand merci à toute la clique de Doumé et Jean-noël pour ce séjour. Le ferry nous attend pour l’Italie …Petit passage très rapide à Corte pour montrer à Tatiana les joies du village corse où j’ai étudié pendant un an avant de repartir à Bastia en deux temps, trois mouvements …
Quels sont vos meilleurs spots en Corse ?
c’est vraiment superbe!!je vois que tu parles de routes sinueuses et compagnie mais tu ne parles pas du confort de la punto (don faite par des proches) sur ces routes corses:) Pour les cheveux au vent, vous auriez pu éviter de dire qu’il n’y a pas la clim dans Gobe mouches;)
Les photos sont sublimes. Mes prochaines vacances seront en Corse c’est sur.
C’est vraiment beau. Vous n’avez pas trouvé une supérette pour acheter une petite conserve de cassoulet sur la route?
Non, même pas une supérette d’ouverte …
Tu pars pas au Groenland ?