L’AntiCafé … Hep garcon un peu de temps SVP

2014 – Après un bon burger chez Hank Burger, nous partons à l’AntiCafé. Véritable espace de partage, ce lieu vous plonge dans une atmosphère calme et sereine où aucun serveur ne viendra vous presser pour encaisser ou vous pousser à la consommation. Bien au contraire …

Le QQOQCP

• Qui ? Leonid Goncharov, créateur, rapidement rejoint par Nicolas, Sisi et Yulissa
• Quoi ? AntiCafé
• Où ? 79 rue Quincampoix, 3^ème arrondissement, Paris, France et 10 rue de Richelieu, 1^er arrondissement, Paris, France
• Quand ? Ouverture du premier AntiCafé en avril 2013
• Comment ? Proposer un espace de partage et de collaboration où des boissons et des en-cas peuvent être consommés le tout avec un paiement au temps afin de le déconnecter de la consommation
• Pourquoi ? Combler un manque : créer un lieu où l’on se sent comme chez soi tout en consommant boissons et en-cas

Nos questions à l’AntiCafé

Pour réaliser ce portrait, nous avons interrogé Nicolas Perrot, membre du bureau de l’Anti Café

1. Le développement durable, pour vous, en quelques mots ? Une équipe fédérée autour d’une mission commune et qui partage d’autres valeurs que la seule recherche de profit
2. En quoi pensez-vous contribuer au développement durable ? En proposant un espace physique pour le travail collaboratif permettant de reconnecter un travail souvent virtuel à l’espace physique tout en favorisant l’échange. Ce lieu permet également de télétravailler (donc, indirectement, agissant sur la limitation des transports)
3. Quel(le) projet / action aimeriez-vous voir émerger dans votre communauté / environnement proche ? Des projets permettant d’accroître l’utilisation du vélo comme moyen de transport comme La Bicycletterie (http://www.la-bicycletterie.com/) à Lyon, mais surtout le développement de lieux collaboratifs.
4. Un sujet que vous aimeriez que nous traitions ? Une initiative que vous voulez nous faire découvrir ? Le co-working dans le monde.
5. Un défi pour nous ? Goûter 10 fruits que vous ne connaissez pas … et aller en Colombie.

On vous en dit plus …

Alors qu’il était étudiant à Paris, Leonid Goncharov ne trouvait pas de lieu où il pouvait boire un café, manger un bout tout en travaillant. Pourtant ce type de lieux existe vu qu’il les fréquentait en Ukraine et en Russie. Il a donc adapté le concept en France.

Un espace de partage inhabituel

Le premier AntiCafé parisien a vu le jour au printemps 2013 rue Quincampoix. Situé dans un quartier fréquenté par toutes sortes de populations (actifs, étudiants, touristes, freelance, etc.), l’AntiCafé n’est pas un café traditionnel. C’est avant tout un lieu de partage, de travail et d’échange dans lequel il est fort aisé de se croire à la maison tellement l’atmosphère y est détendue. Et comme à la maison, le client est invité à se servir lui même un thé ou un café et un en-cas … le tout, à volonté. Car oui, ici, ce ne sont pas les consommations qui sont facturés, mais le temps que le client passe dans les lieux.

Ce mode de facturation a pour vocation de déconnecter l’usage  qui est de profiter du lieu et des ses services (wifi, projecteur, salle de réunion, jeux de société, etc.) de la consommation de marchandises (les boissons et la nourriture). Cela permet de rendre légitime les usages du lieu et d’offrir la possibilité aux utilisateurs de se réapproprier l’espace.

S’amuser ou travailler

Libre à vous de venir ici pour travailler, vous reposer ou vous amuser.  Pour travailler seul ou en groupe, l’environnement calme et paisible est propice à l’imagination et la création. Les tables et l’aménagement du lieu permettent à chacun de trouver l’espace dont il a besoin pour faire germer l’idée qui révolutionnera le monde ou tout simplement signer un CDI. Si vous préférez flâner, vous pouvez venir avec votre ordinateur et surfer sur le net ou simplement siroter un sirop en dévorant un livre et des biscuits. Enfin, si vous souhaitez passer du bon temps en famille ou entre amis, des jeux de société sont mis à disposition. Lors de notre première venue, la première semaine de l’ouverture en 2013, nous avions joué au Aventuriers du Rail en décompressant de notre semaine …

Des rencontres avant tout

L’AntiCafé est un lieu de rencontres. Mais c’est aussi un lieu qui a vu le jour grâce à des rencontres.

En effet, avant de définir précisément son projet, Leonid s’est entouré d’une équipe de designers. Il leur a exposé son souhait de créer un lieu de partage atypique et, ensemble, ils ont planché sur la recherche du lieu et de son aménagement.

C’est aussi grâce à des rencontres faites lors d’un stage que Leonid fut capable de trouver les financements nécessaires au développement de l’AntiCafé.

Et après ?

Même si un deuxième AntiCafé vient d’ouvrir et que l’identité visuelle du projet est très bien ficelée, l’équipe n’a pas pour objectif d’en faire une franchise. Pour le moment, ils souhaitent se concentrer sur le développement des deux cafés existants. Ils pensent notamment à proposer un service de restauration en association avec les commerçants des quartiers. En effet, beaucoup d’utilisateurs s’absentaient quelques minutes à l’heure du déjeuner pour aller acheter un sandwich. L’idée est donc de leur proposer la vente directe de ce type de produits en partenariat avec les boulangeries, les traiteurs et les restaurants des alentours.

Notre point de vue

Tout comme Jean Bouteille, l’AntiCafé est un exemple d’économie de fonctionnalité : des services sont vendus plutôt qu’un produit (ici se restaurer et profiter d’un lieu pour travailler, jouer ou encore se rencontrer). L’aménagement du lieu en fait un espace propice au travail mais aussi aux échanges. Côté alimentation, les produits sont simples, sans chichis … avec un gros plus pour le café ! Ce sont de vrais expresso qui sont servis. Et pour ceux qui veulent des cappuccinos ou des latte au lait de soja, pas de problème ! Il y  a toujours une brique dans le frigo.

Un seul petit bémol … même si le but premier de l’Anti Café n’est pas d’être un lieu de restauration, il serait vraiment agréable de pouvoir y consommer des produits maison (comme l’houmous ou le tzatzíki mis à disposition).

Si vous souhaitez prendre un café ou aller travailler, direction l’un des AntiCafé de Paris !

Que pensez-vous de ce concept ? Seriez-vous prêts à payer au temps plutôt qu’aux consommations dans un café ?

Ce portrait vous a plu ? Vous souhaitez que l’on interview une personne menant un projet en lien avec le développement durable ?  N’hésitez pas à nous laisser des commentaires, nous sommes à votre écoute !

Visuels de l’AntiCafé

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